Le risotto, une histoire d’amour

Un risotto, c’est le plat de l’amour, une offrande du cuisinier à ceux qu’il aime, amis, femme ou tribu.

Un risotto, ça se construit comme une pyramide, se modèle comme une statue, se tisse comme une toile précieuse.

Un risotto, c’est la lenteur, la douceur, le geste doux et coulé. Un risotto, c’est par petites touches, une toile impressionniste qui se peint pour le plaisir des sens.

Le riz, d’abord,blanc, nacré, rond, qui se pavane dans l’huile, qui se tend de vin blanc, qui se gorge de bouillon de légumes, de poule ou de poisson. Le parmesan, ensuite, qui lie et noue tous les arômes assemblés. Un légume, enfin, ou quel-qu’autre vernis qui vient sublimer les accords comme une symphonie qui vient de s’achever.

Un risotto, c’est une œuvre, un chef d’œuvre plutôt, que l’on dépose à table comme on pose un baiser sur des lèvres.