This IS a love story

« This is the story of a boy meets girl, but you should know upfront, this is not a love story ». Je crois que j’ai enfin accepté que oui, l’amour a une place de choix dans ma vie. C’est mon truc préféré c’est comme ça, j’aime être amoureuse, lire des histoires d’amour, écouter celle des autres, repenser aux miennes. Je prends mes décisions par passion plutôt que par raison. Par amour pour mes ami.e.s, pour une ville, pour l’aventure, pour un mec. Et en fait, c’est bien comme ça.

Mon cerveau fonctionne une voiture de course qui s’arrêterait jamais, même quand elle percute un mur. Y a toujours mille choses qui se bousculent dans ma vie. Avant, j’avais tendance à dire que j’avais pas le temps de me reposer et à chaque bilan, je finissais avec la certitude qu’un temps plus calme viendrait, où je pourrais respirer 5 minutes, que cette vitesse était passagère. Mais la réalité c’est qu’il n’y aura jamais de temps plus calme. La vérité c’est que j’ai eu « une année un peu particulière » ces 12 dernières années. Peut-être parce que je suis comme ça, peut-être parce que j’ai jamais été calme, que tout connement, je suis mieux comme ça.

Je sais être calme, je sais prendre du temps pour avoir du recul. Je sais quand changer la trajectoire de ma voiture de course et avec le temps, j’évite de mieux en mieux les murs. Mais cette sorte d’hyperactivité me frustre quand la carosserie met trop de temps à se remettre du dernier crash. Cette hyper intensité me fout l’impression que ce qui s’est passé y a 10 jours s’est passé y a 10 mois, et que l’état dans lequel j’étais y a un an devrait déjà avoir disparu.

Pourquoi la guérison de mes maux et de mes traumatismes ne va pas aussi vite que le reste de ma vie ? Je perds tellement de temps à culpabiliser là dessus que je me rends même plus compte du progrès parcouru. Je me rends même pas compte que j’ai jamais eu une attitude envers la vie aussi saine. Que je rejette les relations toxiques, y compris celle que j’avais avec moi-même, que je suis enfin amie avec mon corps.

En fait, toute cette douleur, tout ce bordel, c’est comme un vieux bleu. Il fait seulement mal quand j’appuie dessus, il se voit quasiment plus. Je suis la seule à savoir à quel point c’était douloureux de me cogner, à quel point il a fallu en prendre soin.

Ma vie va vite mais je guéris doucement et c’est okay.