Parlez-vous français ? – Un gyudon au seitan ou un pāsonaru-don ?

Au Japon, l’un des plat familiaux très courant est le « donburi« . Littéralement don ou donburi veut dire bol. C’est un plat fait pour moi, qui aime tant manger dans un  bol ! On place une couche de riz (japonais) au fond  et on ajoute par-dessus une garniture de légumes, de tempura, d’anguillles, de bœuf aux oignons, de porc, d’œuf brouillé  etc. On termine par quelques pickles, un peu gingembre mariné, des algues, du radis daïkon râpé… Chaque don a son nom. Par exemple celui au porc s’appelle Butadon, à l’œuf on le nomme tamagodon et au bœuf gyudon... C’est de cette dernière recette dont je me suis inspiré, et j’ai remplacé le bœuf par du seitan. Le seitan coupé en fines lamelles comme le bœuf prend le goût délicieux de la sauce et les oignons confits.
Je ne suis pas sûr que « seitan-don » soit un nom très orthodoxe, mais j’ai découvert en faisant quelques recherches que les bols que l’on invente avec ses propres ingrédients favoris s’appellent pāsonaru-don en japonais : bol personnel. 
J’ai dégusté des donburi à plusieurs reprise ces dernières semaines, au restaurant à Paris, et j’avais envie d’en faire un chez moi. Le déclencheur a été une recette du blog de Namiko Chen (Just One Cookbook) auquel je suis abonné et dont j’ai déjà parlé. Elle vient de publier, justement, une recette de gyudon qui m’a fait saliver. Ces oignons fondants dans la sauce de soja assaisonnées, sur le riz japonais bien chaud : une merveille. Même plus besoin de chercher une recette, j’avais tout ce qu’il me fallait.
J’ai donc utilisé du seitan, avec une cuillère de farine pour donner à la sauce la constance un peu mousseuse que lui apporte le jus du bœuf, et le résultat était parfait.  Si vous le souhaitez, vous pouvez naturellement faire cette recette exactement de la même façon avec de la viande. Et pour la cuisson du riz japonais, c’est par ici.
Une fois que le riz est en train de cuire, cette une recette très rapide qui se prépare en 15 minutes à peine, sous réserve, toujours, d’avoir les ingrédients dans son placard. C’est ce qui en fait un plat courant du quotidien au Japon. Une fois que vous aurez le coup de main, n’hésitez pas à vous faire de temps en temps un pāsonaru-don, c’est un peu addictif, vous verrez !
La recette utilise du dashi, le bouillon de base de la cuisine japonaise, je vous conseille d’acheter des petits granulés en magasins asiatique pour en avoir toujours sous la main. Pour un dashi végétal, procurez-vous des champignons shitaké séchés (en magasins asiatiques ou bio et ça se conserve des mois) : il suffit alors d’en tremper 1 dans 150 ml d’eau froide une nuit, ou dans 150 ml d’eau très chaude 1 heure et vous avez un dashi délicieux parfumé. A défaut utilisez de l’eau, mais pas du bouillon cube, cela n’a rien à voir.
Si vous n’avez pas de mirin, ajoutez un peu plus de sucre. Le sake est plus difficile à substituer, mais on peut s’en passer (sans doute le mieux) ou mettre quelques gouttes de vodka. Donc ne vous laissez pas arrêter si cette recette vous tente, votre bol sera encore plus p
āsonaru…

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Pāsonaru-don ou gyudon au seitan

Ingrédients pour 2 bols

  • 6 à 8 c à soupe de riz japonais cuit (environ 120g de riz cru)
  • 150 g de seitan
  • 120 ml de bouillon dashi (à faire soi-même ou en granulés achetés en magasins japonais)
  • 1 joli petit oignon (blanc ou rouge)
  • 1 c à soupe de sake de cuisine (en magasins asiatiques)
  • 2 c à soupe de mirin (vin sucré de cuisine japonais)
  • 1 c à soupe de sucre en poudre
  • 2 c à soupe de sauce de soja
  • 2 c à café de farine
  • Pour la décoration : un peu de gingembre rouge en saumure (en magasins asiatiques)
  • 1 peu de vert d’oignon nouveau ou ciboule ou même un peu de vert de poireau en fines lamelles

Préparation

Si vous le faites au même moment, mettez votre riz à cuire : la méthode ici.

Pour la garniture, je vous conseille de doser vos ingrédients liquides à l’avance. Pelez ensuite l’oignon et émincez-le.

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Tranchez aussi finement l’oignon nouveau ou le vert de poireau, réservez. Terminez par le seitan que vous couperez en fines lamelles.

Parlez-vous français ? – Un gyudon au seitan ou un pāsonaru-don ? Parlez-vous français ? – Un gyudon au seitan ou un pāsonaru-don ?

Chauffez une petite cocotte à couvercle ou une poêle que vous pouvez couvrir puis versez dans l’ordre le dashi, le sake, le sucre, le mirin et la sauce de soja. Couvrez et portez à ébullition. Ajoutez les oignons dans le liquide bouillonnant et couvrez à nouveau puis laissez les oignons cuire et devenir tendre et fondants (5 à 10 minutes).

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Ajoutez le seitan et la farine. Assurez-vous que la farine est bien répartie dans le liquide et laissez mijoter 5 minutes environ.

Pendant ce temps placez le riz cuit au fond de grands bols, puis disposez par-dessus le seitan aux oignons bien chauds. Ajoutez oignon nouveau et gingembre et servez immédiatement.

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A votre goût, vous pouvez aussi ajouter un œuf mollet à la japonaise (onsen tamago) ou pas, du radis daikon râpé et pressé dans vos mains en petite boule, du sésame… tout ce qui vous fait envie pour personnaliser votre pāsonaru-don !

Bon appétit !

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