You call it love (mais en fait c’est pas vraiment ça)

Quand soudain, c’est le déclic.

All escapes start with a tick of clock, et devinez quelle heure il est ? Plus vraiment celle de renverser la table, de foutre le bordel pour mieux ranger ou je sais pas quelle connerie.

Je crois que ce moment là est passé, et que sans m’en rendre compte, j’ai très bien rangé ma table. C’est juste qu’elle est vide parce que j’ai jeté les trucs nazes qui trainaient dessus.

C’est comme si je m’étais dédoublée, que je pouvais observer ma vie d’au dessus. Comme si j’étais une autre moi, capable de voir clair dans ce bordel.

Capable de voir le beau dedans, le positif, l’enrichissant. Capable de voir la grosse tâche au milieu, le gros truc qui me tirait encore en arrière.

Le truc qui semblait mettre de la couleur et de l’ambiance à ma vie n’était en faitqu’un gros bordel tout ce qu’il y a de plus basique. Genre le pot où tes parents foutent les vis, les pièces rouges et les boulons Ikea.

La meuf qui était tellement habituée à avoir une grosse merde sur sa table que quand elle voit un boulon Ikea, elle se dit woah, de l’Art.

Non non, sur cette table, c’est ptet pas de la daube en barre, mais c’est pas un vase Anthropologie non plus.

Alors ça fait peur le vide, ça fait bizarre une table sans rien dessus alors que t’étais habituée à ce qu’elle soit remplie. T’inquiète va, le bordel ça s’accumule vite. Juste, cette fois, on décore vraiment.

On se contente pas du premier truc qui brille.

J’ai cru que ma vie sentimentale était un naufrage, j’ai cru qu’un mec était ma planche de bois et que j’en avais besoin pour flotter.

J’ai cru que je me noyais alors que j’avais déjà rejoint la Terre ferme, j’avais juste trop de sable dans les yeux pour voir que je m’en étais sortie.

Trop de soleil pour profiter. Trop d’eau dans les oreilles pour entendre les mouettes et les vagues.

Ma vie n’est pas du tout en bordel, elle n’a jamais été aussi logique.