Bombay Mahal Express

Deal – $10.34 !

Ça faisait longtemps que ne m’étais pas tapé un bon indien, et vous?

J’ai toujours longé le boul. St-Laurent pour trouver mes meilleurs adresses en indien mais les dernières années ont été l’hécatombe pour ces derniers: mon préféré, le Palais de l’Inde a fermé, l’autre indien au 2e étage coin Fairmount a aussi fermé. Ne reste que Cari Golden. Je suis donc orphelin de bonnes adresses indiennes qui se tiennent.

Bombay Mahal

Bombay Mahal

Je suis donc tombé par hasard sur une adresse connue de la rue Jean-Talon sur le boul. St-Laurent: Bombay Mahal – on m’en avait déjà parlé mais je ne l’avais jamais essayé, voilà ma chance et ça ne doit pas être cher parce que c’est écrit « Express ». Express c’est vite et pas cher, pas sûr si c’est bon.

Ça me gossait depuis un bout: pourquoi les restos indiens écrivent toujours Thali dans leur publicité, ça veut dire quoi?

Je demande au gars.

Il me répond que ça veut dire « Plat »?

« Plat? » me répètes-je avec un air aussi insignifiant que l’information que je venais de recevoir. Je creuse un peu, non, ça veut juste dire « plat », n’importe quel forme ou format. On n’est pas prêt d’un détail weird sur le boul. St-Laurent, c’est ce qui fait son charme.

1 viande, 2 légumes: 1 viande il faut que ce soit le poulet au beurre. N’importe quoi « au beurre » ne peut être ignoré par le foodie qui se respecte, comme dans popcorn au beurre, croissant au beurre, biscuit au beurre, maïs avec du beurre pis ben du beurre, ah pis du steak avec une noix de beurre (ben voyons, c’est juste une noix et c’est pas tout dans le même repas) donc poulet au beurre sans hésitation. De toute façon, c’est le plat de comparaison: celui par lequel on compare l’exécution d’un resto. C’est comme le sushi à l’anguille dans les restos de sushis. Du thon coupé ça se ressemble d’un resto à l’autre, mais l’anguille cuite avec une sauce, ça varie beaucoup et j’ai remarqué que s’ils réussissent celui-là, c’est précurseur.

Au comptoir

Au comptoir

Poulet au beurre it is.

Sans me le demander, on ajoute un lit de riz blanc basmati bien sec avec un pain naan et une décoration de laitue iceberg sans vinaigrette – décidément il fait chaud en Inde? Ajoute un samosa végétarien et ils remplissent chaque petite case du plateau genre TV Dinner en acier inoxydable. La présentation est vraiment weird (mais on est sur le boul. St-Laurent, c’est charmant), c’est le genre de plateau qu’ils utilisaient sur la station lunaire de Cosmos 1999 mais bon, ça doit se laver vite.

J’ajoute un stew de légumes jaunes (super bon) et une slushe verte qui s’avère être des épinards avec des cubes de fromage. Comme consistance, c’est borderline de la bouffe d’hôpital et le plateau y est pour quelque chose mais au goût, impeccable, avec ou sans dentier, ça se mange à la paille.

Au final, pas mal tout était bon. Pas une médaille pour le poulet au beurre, défaut habituel que le poulet est trop cuit mais le pain naan a absorbé tout le plat avec aisance, avec des restants pour mopper les épinards. La cerise sur le sundae c’est que pour $1, ils ajoutent un lassi au repas – quand je vous disais gros Deal.

C’est quoi un lassi?

Simplement une mangue en smoothie avec du yogourt nature. Vu qu’il fait chaud en Inde, c’est un genre de breuvage national (boivent pas beaucoup d’alcool) qui rafraîchit et contrebalance les épices bien présents de la cuisine indienne. J’ai découvert ça à Las Vegas pendant un trade show et je n’ai jamais regardé dans mon rétroviseur alors quand ils l’offrent, on maintient les yeux sur le volant.

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Nourriture : 3/5

Service: 5/5

Bombay Mahal

Coût total avec les taxes : $10.34

3681 boul. St-Laurent

Ouvert : tous les jours

11143112_10204293077071601_7809986037248322809_oFrançois Lavigueur, ami-collaborateur, recherchiste non-officiel en bonnes adresses, lectures et produits.

François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets.  En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.