Un artisan Niçois lance un cri d’alarme

Frédéric Roy, boulanger-pâtissier installé 78 rue de France à Nice se plaint de la hausse de l’insécurité ambiante qui plombe le quartier.

Installé depuis quatre ans, son commerce fleuri malgré un sentiment d’insécurité pesant sur le quartier.

Samedi matin, vers 7h30, un homme ivre avec une bouteille de vodka à la main entre dans la boutique, vomi sur le comptoir et menace la clientèle. « La cerise sur le gâteau » ironise Frédéric Roy.

Rapidement après les faits, la police est intervenue afin d’embarquer l’homme saoul tout en expliquant à M.Roy qu’il était difficile de trouver une qualification pénale à ce moment.

« Moi, je ne demande qu’une chose : pouvoir travailler tranquillement » lance Frédéric Roy, déjà victime d’un vol à main armée par le passé lorsqu’il était boulanger à Arles, vit tout aussi mal l’insécurité quotidien à Nice.

« Il y a un an, un individu m’a volé des pots de confiture posés sur ma machine à glace avant de monter dans une Twingo qui attendait avec deux personnes à l’intérieur. Ils m’ont roulé sur le pied en s’enfuyant. Je me suis retrouvé à l’hôpital toute la journée et la vidéo n’était pas exploitable. »

Pour couronner le tout, la même année Frédéric Roy subit une tentative de cambriolage. « Par deux fois, dans la même une nuit, des inconnus ont tenté de pénétrer dans la boutique. Mon fils m’a alerté. Il avait entendu du bruit dans la cour. Or, on ne peut y pénétrer que par effraction. J’habite au-dessus de mon commerce. Je leur ai balancé des parpaings pour qu’ils s’enfuient. Quitte à les blesser. Mais quand on est excédé… »

Si Frédéric Roy a décidé de parler publiquement de ses problèmes, c’est avant tout pour alerter les autorités. « L’État doit nous défendre et s’il ne le fait pas, nous le ferons nous-mêmes. Il ne faut pas s’étonner ensuite que des commerçants s’arment.« 

Lui qui travaille plus de 80 heures par semaine, prévient qu’il ne se laissera pas agresser une seconde fois sans réagir par l’individu menaçant de samedi matin. Quitte à se retrouver lui aussi en garde à vue: « Je suis prêt à faire de la prison pour défendre ma femme et mon magasin« , prévient-il.

Source: Nice Matin