Des arancini à Palerme

Par Isca
Les siciliens mangent autant de pâtes que de riz sous forme de risotti aux crustacés et au poisson mais également d'arancini, boulettes de riz farcies de légumes, viande et de fromage, de la taille d'une petite orange, comme leur nom l'indique. Pour cette recette, je me suis inspirée des arancini d'un déjeuner de soleil.  
Pour 5 arancini
150 g de riz arborio
45 cl d’eau 

3 glaçons de bouillon maison15 g de beurre
2 cs de Parmesan
Quelques pistils de safran

2 cs de petits pois surgelés
5 cs de sauce tomates aux boulettes

1 mozzarelle1 cs d'huile d'olive
Finitions
1 oeuf entier

Farine
Chapelure maison
Bain de friture



La veille, préparer la sauce tomate, ou sortir une barquette du congélateur (j'en ai en permanence) et faire réduire un peu cette sauce. Ecraser les boulettes avec la sauce.  Plonger le riz dans l'eau bouillante salée avec les glaçons de bouillon. Baisser le feu et laisser cuire le riz, à peine 15 min. Il doit juste avoir absorbé l’eau. Retirer du feu, ajouter le safran (et éventuellement un peu de colorant à paëlla) puis le beurre, en terminant par le fromage. 

Verser le riz dans un moule rectangulaire, l’aplatir de manière uniforme et filmer. Laisser refroidir puis réserver au frais jusqu'au lendemain. Le jour même, cuire les petits pois, les ajouter à la sauce tomate et rectifier l'assaisonnement. Détailler la mozzarelle en petits cubes.Façonner 5 boules de riz avec les mains humides puis creuser une cavité au centre.  Garnir d'un dé de mozzarelle et de farce. Refermer les arancini
Passer le tout dans la farine puis dans l'oeuf battu et dans la chapelure. Plonger dans un bain de friture pendant 5 bonnes minutes en retournant régulièrement.
Egoutter sur une grille puis sur du papier absorbant et servir tout chaud et croustillant avec une salade verte. 
Palerme recèle un patrimoine hors du commun : 600 églises, 300 palais cachés derrière les portes cochères, sans parler des musées. 
Commençons par ma place préférée, la piazza Bellini du nom de l'ancien théâtre transformé en résidence hôtelière. Elle est cernée de trois splendides églises. 
Du haut de l'une de ces églises et notamment Ste Catherine, on admire l'église San Cataldo avec ses coupoles roses, semblables à des bonnets d'eunuques.
Juste à côté, la piazza Pretoria, grande fontaine de marbre entourée d'églises
et du palazzo delle Aquile, autrement dit l'hôtel de ville. On arrive au nombril de Palerme : les Quatro canti, soit les quatre chants ou plutôt les quatre saisons. Quatre bâtiments baroques forment  un carrefour d'une beauté ...
En empruntant le corso V. Emanuele, on se dirige vers la cathédrale
plus jolie à l'extérieur, l'intérieur ayant totalement été remanié. Puis on arrive 
au Palazzo dei Normanni qui abrite aujourd'hui le siège du parlement sicilien. Il s'organise autour d'une belle cour entourée de trois étages de galeries mais possède surtout un trésor : 
la chapelle palatine entièrement décorée de mosaïques byzantines à fond d'or, intactes ! 
Les salons des appartements royaux forment un ensemble néoclassique charmant.
Direction le palazzo Mirto, témoin de la splendeur passée de Palerme, qui a conservé son luxueux mobilier, ses lustres vénitiens et sa salle de bal magnifique. Dans la fraîcheur d'un patio, une fontaine rococo en coquillages.
Tout aussi luxueuses, les étonnantes écuries. On ne peut visiter Palerme en faisant l'impasse sur le palazzo Abatellis, soit la galerie régionale de Sicile, qui abrite d'innombrables chefs d'oeuvre dont cette vierge de l'Annonciation.   
En me rendant au syndicat d'initiave, il m'a été conseillé de visiter le castello della Ziza, résidence non seulement excentrée mais dans laquelle : "Circulez, il n'y a rien à voir". Nous aurions mieux fait d'aller visiter le teatro Massimo !
A éviter si l'on visite Palerme uniquement durant un we.
On achète  ses produits alimentaires tout au long de la journée dans les nombreux marchés à ciel ouvert : festival de couleurs et d'odeurs.
Avant de se quitter, petit détour vers la meilleure pâtisserie de la cité, la pasticceria Cappello qui fabrique des macarons ... dont je présente quelques rescapés. 
L'attente à l'aéroport a failli être fatale, il n'en est resté que quelques uns : irrésistible !