Après l'avoir soigneusement rincé et séché, je l'ai délicatement frotté de paprika tout spécialement rapporté de Hongrie, puis l'ai laissé gentiment reposer pendant un mois. Je dis bien "reposer" et non pas sécher, la nuance est importante pour la suite des évènements.
Je suis même montée sur un escabeau pour récupérer la trancheuse à jambon afin de couper le plus finement possible ma petite merveille. J'ai bien sali l'engin durant l'opération car tout de même, le paprika, ça teinte mais ce n'est qu'un détail.
Ensuite, j'ai comme il se doit photographié la bête, je suis même allée chercher une bonne bouteille dans la cave de Cher & tendre, sachant que ce dernier n'apprécie guère mes visites dans son domaine réservé. Voyez tous les risques entrepris !
Et puis on a tous goûté et détesté. C'est mou, super mou. Constance a carrément recraché en disant : "Ce n'est pas faute d'être allée plusieurs fois à Parme, tu devrais savoir que les salaisons sèchent à l'air libre ! ". Dont acte. Je n'y avais pas songé. Que faire de ce truc ? Et là, j'ai repensé au merveilleux pastrami de Catalina. Aussitôt, j'ai replongé le filet mignon dans une bonne marinade corsée mais non salée bien-sûr, l'ai laqué le lendemain puis cuit au four.