Pommes de terre nouvelles, asperge des bois et salade de saison

Par Legenantvert

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Une alliance de circonstance entre les premières pommes de terre, un des plus beaux rendez-vous que le jardin puisse nous offrir, et la cueillette du matin aux alentours.

Ces Amandines mises en terre mi-janvier sous la serre réveillent en moi des souvenirs anciens, des odeurs de feu de bois, la poêle noire nettoyée au gros sel, frottée avec une boule de journal, le torchon et le gros sel pour ôter la peau si fragile des pommes de terre que l’on avait arrachées le matin même à « la côte », le champ qui ne connaissait jamais les gelées tardives.

Les pommes de terre nouvelles, en ces temps plus « ‘modernes », je les « lave-pèle » au bassin dans un vieux panier, en les remuant quelques instants , le frottement contre l’osier suffisant .au résultat escompté . Sautées ensuit à l’huile d’olive, finies au beurre, juste salées, elles n’espèrent plus que quelque compagnie de leur rang dans l’assiette.

En premier, quelques asperges des bois  cueillies le matin même à la fraîche, raccourcies à leurs sommités tendres, braisées 10 minutes dans une cuillerée d’eau et une noix de beurre , refroidies avant de servir.
Des fleurs d’ail des ours ensuite, de bourrache aussi, pour la déco et leur finesse qui souligne le velouté de l’aspergette et lu sucré de la pomme de terre.
Des pousses de betterave récupérées dans la cave ou elles sont conservées dans la tourbe (ce qui ne les empêche pas de se réveiller à l’aube du mois d’avril). Une feuille de chêne de saison conclura l’œuvre de son panache vert tendre .

Je m’aperçois soudain que je navigue entre la recette et le roman, mais ce n’est pas pour me déplaire !