Interview d’expat : Marion from Lisbonne

Par Audrey_lareinedestartes @Reine_desTartes

Une virée à Lisbonne en perspective ? Voici de quoi préparer un chouette week-end avec toutes les adresses locales de Marion, qui est en fait ma cousine, globe-trotteuse et brillante étudiante. Elle a pris au pied de la lettre l’expression « les voyages forment la jeunesse ». Déjà envolée vers d’autres horizons, cette interview est l’occasion de revenir sur cette parenthèse portugaise, qui donne bien envie de booker un billet pour Lisbonne et ses rues ensoleillées !

  • D’ou viens tu et qui es-tu ?

Je m’appelle Marion j’ai 23 ans. Je suis née à Madagascar où je suis restée jusqu’à mes 18 ans puis j’ai déménagé à Paris pour étudier, je suis maintenant en Master Marketing & Stratégie. Dans mon parcours j’ai eu l’opportunité et il fallait un peu la provoquer, de partir à l’étranger de nombreuses fois, en stage à l’ile Maurice, au Brésil plusieurs mois, à Lisbonne pendant un an et maintenant je suis à Berlin jusqu’en 2016.

  • Combien de temps es-tu restée à Lisbonne, et pourquoi t’y es tu installée ?

Je suis allée à Lisbonne pour étudier, un an d’Erasmus, je cherchais une destination en Europe, pas trop loin de Paris, mais avec un tout autre mode de vie, beaucoup plus centré sur l’extérieur, évidemment puisqu’il fait beau , et surtout près de la mer ! L’année où je suis partie je me suis passionnée pour le portugais que j’ai appris sur le tas au Brésil puis je suis directement retournée du Brésil à Lisbonne pour m’installer.

  • A quoi ressemblent les rue de Lisbonne, les restos, les bars… ?

C’est une ville très pittoresque, de petites rues en pavé. Il y a beaucoup de relief, c’est une ville faite de sept collines donc on a de nombreux points de vue en hauteur, elle a un tramway emblématique « Electrico » il s’appelle et il fait tout de suite voyager dans les années 50. Il y a un côté un peu alternatif à Lisbonne, c’est un pays en crise, ça se voit mais c’est aussi l’aspect délabré qui fait l’âme de la ville, et tous ces immeubles abandonnés vont bientôt être rénovés car Lisbonne est vraiment la ville à la mode en ce moment… Les restaurants sont toujours petits et intimistes, sombres souvent, et ont toujours le côté traditionnel portugais. La ville a plusieurs emblèmes, il y a le Cristo Redentor qui ressemble au Christ de Rio, qui surplombe la ville de l’autre côté du fleuve, et il y a le Ponte do 25 abril, qui est un pont rouge, sur le modèle de celui de San Francisco. Ensuite, bien sur on a des églises et des palais emblématiques également.

  • Quelle a été ta plus grande découverte culinaire là-bas ?

Les pasteis de Belem, de petites pâtisseries, avec une pâte feuilletée, un gout vanillé, un peu comme une crème brulée peut-être, mais seuls les moines ont le secret depuis des centaines d’années de la recette ! La seule pâtisserie connue qui s’en approche sont les pasteis de Nata qu’on peut trouver dans toutes les boulangeries.

  • Quelle est la recette que tu aimais cuisiner ou le plat que tu aimais manger qui te rappelait un peu la maison ?

Les farcis niçois. C’est un peu ma recette phare, je ne cuisine pas tellement, mais ce plat là il plait toujours à tout le monde, spécialement à l’étranger où les gens ont des attentes élevées en ce qui concerne la cuisine française. On a plusieurs fois fait des diners pays, ou chacun cuisine quelque chose de son pays, les suédois faisaient des meatballs, ou du « pulled pork » qui est fondant et cuit pendant 10 heures, les allemands des sauerkraut évidemment, les portugais cuisinaient du bacalhau, de la morue, en beignets, les espagnols une paella… C’était assez folklorique, une vraie auberge espagnole finalement !

  • Une bonne adresse à partager ?

Primeiro Andar, une adresse cachée au fond d’une ruelle sombre, il faut entrer par un terrain de basket ou une école de danse, c’est super amusant parce qu’on se demande ou on va et on termine dans un restaurant très original, une ambiance un peu comme a la maison, de la musique, de jeunes serveurs très avenants, et des petits plats à partager, des « petiscos » comme on les appelle là bas. Il y avait toujours un évènement spécial, soirée hip hop, concert live de hard rock avec une chanteuse qui cassait des verres par terre, séance de lecture par un orateur… de tout ! Une adresse 100% alternative de Lisbonne et des prix incroyables. En tout cas si quelqu’un a l’occasion d’aller là bas je recommande les « tibornas » qui sont des bruschettas portugaises, et bien sur la sangria brancha faite avec du vin blanc et des fruits plein de goûts ! Photo du resto:

Sinon il y a un restaurant appelé Casa Cabaças qui fait une viande cuite sur de la pierre chaude délicieuse: Naco na Pedra

  • Un ingrédient que tu as découvert à Lisbonne et dont tu ne peux plus te passer ?

On a cuisiné de nombreuses fois au Porto. Sinon les fruits de mers et notamment les coquillages font souvent partie des repas là bas !

  • Quelles sont les tendance culinaires en matière de street food ?

Les gens là bas prennent vraiment le temps de faire les choses, ce n’est pas une ville ou on ressent du stress, pas du tout ! Les gens restent des heures sur les terrasses à prendre des verres ou déjeuner au soleil, et ce même en hiver. En fait, je n’ai jamais vu des gens manger sur le pouce, la gastronomie est très importante pour les portugais et ils prennent le temps de l’apprécier je pense. Si on a une petite faim, on entre dans une « pastelaria », une boulangerie/patisserie et on prend un petit en-cas à emporter, des feuilletés jambon fromage, « folhado misto » ou des « croquetes », presque comme en français ce sont des petits roulés de purée, et viande ou fromage, frits avec de la chapelure… délicieux !

  • Quel et le petit-déjeuner type à Lisbonne ?

Le Pequeno almoço reste très européen, ce sont les même habitudes que nous avons en France, un café, des tartines… Pour moi, toujours un jus d’orange pressé le matin, car les fruits là bas avec le soleil sont vraiment bons…


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